19 avril 2024

Elaborer un programme de révisions

Vous avez un gros examen (exemple : baccalauréat) ou un concours à préparer à une certaine échéance et avez de nombreuses matières à assimiler ? Comment faire pour répondre aux objectifs en temps imparti au mieux ? Si les méthodes de travail diffèrent énormément selon les élèves, quelques conseils généraux peuvent être donnés… Alors, suivez le guide.

1°) Elaborer un planning

Elaborez un planning pour le programme de révisions. Cela vous aidera à vous motiver et à voir vos progrès, et à éviter de se retrouver en manque de temps à la fin de vos révisions, car en général, on a tendance à occuper tout le temps disponible pour une tâche donnée (si vous avez 4h pour une dissert, vous mettrez 4h, alors que si vous en aviez 3, vous en auriez mis 3) . Alors donnez-vous des délais et respectez les, surtout dans les matières « chronophages » (langues, français, philosophie, langues…) où on peut réviser « à l’infini ».

Exemple (fictif) : Si vous avez un concours avec des mathématiques (15 chapitres), de l’anglais et de l’économie (10 notions) dans 1 mois. Vous comptez travailler 3 heures par jour. Cela fera 3h/jour * 30 jours = 90 heures de révisions. Vous pouvez dispatcher ces heures en 30/30/30 par matière, ou différemment, par exemple 30h math/15h anglais/45h économie en fonction de votre niveau, des coefficients…

Imaginons que vous fassiez le partage 30/30/30. Avez 15 chapitres de maths, vous comptez 2 heures par chapitre. Vous pouvez diviser ces 2 heures en : 15 minutes (révisions rapide du chapitre précédent) + 45 minutes (révisions du chapitre) + 1h (exercices). Vous avez 15 chapitres en un mois ? Faites 2 sessions d’une heure tous les 2 jours en mathématiques.

Trucs : Ayez de la flexibilité. Inutile de réviser un chapitre assimilé parfaitement si un autre vous est difficile à appréhender. Laissez vous une marge, car en général, on est souvent optimiste quand à sa vitesse de travail. Certains cadres comptent 50% de délai en plus comme marge et pour les imprévus. Ainsi, s’il vous reste un mois, faites un programme de révision qui finit 5 jours avant l’échéance finale.

2°) Savoir être concentré

Le cerveau humain est au pic de concentration 45 à 60 minutes au maximum. De plus, le cerveau n’aime pas la distraction : à la moindre distraction, il faut entre 2 et 5 minutes pour retrouver sa concentration.

Il est préférable quand vous révisiez de :
– Vous isoler dans un environnement de travail adéquat
– De faire en sorte de ne voir qu’une seule et unique notion dans une seule et unique matière durant ce travail

En effet, vouloir faire plusieurs choses en même temps, c’est risquer de faire mal plusieurs choses. Suivez un seul lièvre à la fois. Par exemple, faire une session de 50 minutes de révisions des verbes irréguliers en anglais. Ensuite, vous pouvez faire une pause de 15 ou 20 minutes en faisant une activité peu fatigante intellectuellement (pas de PC, mais manger ou téléphoner par exemple) avant de reprendre une autre session de travail.

Comme le cerveau est inégalement concentré, soyez flexible sur votre planning de révisions, et révisez la matière qui vous inspire le plus au moment t et où vous vous sentirez le plus productif. Allez à l’efficacité. Si vous êtes fatigué, faites un tour, sortez ou dormez, mais évitez de prendre des cafés ou de veiller, au risque d’être plus fatiguer sans aucun retour, puisque travailler en étant fatigué = efficacité 0.

3°) Evitez de réviser des matières proches

Lors de vos révisions, essayez d’éviter de réviser des matières proches (exemple : anglais/espagnol) à la suite. En effet, réviser des matières proches, c’est le meilleur moyen de faire des confusions. Préférez faire un jour anglais, le lendemain espagnol…

Si vous n’avez pas le temps, alternez le type de matières vues. Exemple : Anglais – Mathématiques – Espagnol

4°) Lors d’une session de travail…

Alternez exercice et cours, afin d’apprendre à appliquer le cours. Et en plus, si on fait un exercice, on « voit » l’application concrète du cours, ce qui facilite son assimilation.

Mais le cerveau a tendance à « oublier ». On oublierait jusque 90-95% de ce qu’on apprend en quelques jours. Et c’est tant mieux, car sans ce travail d’oubli, on connaîtrait encore notre liste de courses il y a 3 ans où un numéro de digicode à retenir le temps de quelques secondes… Mais cela nuit à la mémorisation d’un cours.

Alors, quand vous apprenez un cours, révisez-le encore et toujours tant que vous êtes à chaud. Par exemple, vous revoyez un chapitre de maths. 3 jours plus tard, vous refaites des exercices (première piqure de rappel). 1 ou 2 semaines plus tard, vous en refaites (seconde piqure de rappel).

Pourquoi cela ? Le but est d’établir des connexions neuronales. Une fois qu’elles sont établies, on n’oublie plus. On peut ne pas faire de vélo durant 30 ans, si on sait en faire, on saura toujours en faire. Une fois qu’on a appris une addition, on n’oubliera plus jamais (sauf maladie) combien font 5+7. Alors, faites l’effort d’apprendre à fond une matière pour qu’elle reste en mémoire grâce à ces connexions neuronales.

5°) Mens Sana in corpore sano

Le sommeil permet d’entériner ce qu’on vient d’apprendre dans la journée, et permet d’optimiser la faculté de concentration. Alors dormez bien. Mangez bien : des études ont montré qu’une alimentation malsaine entraînaît des carences en certains oligoéléments qui sont utile au cerveau pour se concentrer. Et mangez suffisamment : sauter un repas est le meilleur moyen de ne pas être concentré. Faites du sport, …

Conclusion

On utilise au maximum 10% de nos capacités cérébrales. Le cerveau est très puissant, mais la vitesse d’apprentissage est limitée. Alors lorsque vous révisez une matière, faites le de façon approfondie (par exemple : aujourd’hui, je fais 3 sessions du chapitre 8 d’histoire-géo) pour bien retenir et ne pas disperser vos efforts. Mais réviser avant le bac une matière durant une semaine puis une autre ne me semble pas pertinent, car le risque est de « saturer ». En faisant des sessions par matière qu’on fera varier de jours en jours, cela permettra d’activer les différentes zones d’apprentissage et de mémoire du cerveau et de travailler efficacement.

S’il y a bien un maître mot à retenir pour vos révisions, c’est efficacité. PRODUCTIVITE. Peu importe le nombre d’heures de vos révisions, seuls les résultats comptent. Travailler bien, c’est avant tout travailler reposé et le ventre garni de nourriture saine, dans un environnement propice au travail (au besoin, isolez vous dans une médiathèque…). C’est avoir un planning qui ne doit être perçu comme une contrainte, mais comme un guide de route qui servira de référence pour ne pas s’égarer ni perdre de temps. C’est enfin s’écouter soi-même et travailler selon la méthode où on est le plus efficace. Réfléchissez sur vous-même : travaillez vous mieux le matin ? Le soir ? En écrivant ? En parlant ? et définissez une statégie efficace pour bien réviser.

L’article est terminé. J’espère qu’il a répondu à vos attentes, et pour toute question de votre part, n’hésitez pas à nous contacter.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

treize + sept =